RETOUR
Parfaitement conscient de son état, Jeremy fit preuve d'un grand courage en profitant de son influence et de sa célébrité pour essayer d'aider et d'instruire les gens sur la maniaco-dépression. Vers la fin de sa vie, il en parlait franchement dans des interviews, espérant dissiper la peur et l'incompréhension qui entourent ce mal.
 
Le lundi 3 Août 1995, son dernier effort publique fut un appel émouvant au nom de l'association "Manic Depression Fellowship" lors d'un programme sur la BBC Radio 4 "The Week's Good Cause". Jeremy décrivit ses symptômes et incita les personnes concernées à rechercher un traitement et à rejoindre des associations de malades. Il rappela aux auditeurs que malgré sa maladie, il avait connu "une vie bien remplie et réussie".
 



TRADUCTION DU CLIP
 
J'ai commencé ma carrière d'acteur par le théâtre de répertoire et, au fil du temps, j'ai joué dans de nombreuses pièces à Londres, à New-York et au National Theatre sous la bannière de Laurence Olivier. Pourquoi est-ce que je vous dis cela, pour signaler quelle bonne cause ?
 
Parce que l'œuvre caritative de la semaine est l'Association contre la Maniaco-Dépression, et que moi-même, j'ai été diagnostiqué comme maniaco-dépressif; je sais donc de quoi je parle et j'ai besoin de vous rappeler que j'ai réussi ma carrière d'acteur avant d'admettre que je suis atteint d'une maladie mentale grave.
 
La maniaco-dépression est une maladie mentale sévère qui cause des changements d'humeur excessifs, avec des oscillations allant de la dépression extrême à la grande exaltation et à l'hyperactivité. Ces oscillations sont totalement différentes de la série d'humeurs allant de l'abattement du Lundi matin à l'euphorie que la plupart des gens connaissent et comprennent.
 
Dans la phase maniaque, les gens auront une énergie et une activité folles, ils n'arriveront pas à dormir à cause du flux rapide de leurs idées, ils dépenseront de l'argent de manière irrationnelle, auront des hallucinations, et perdront contact avec la réalité. Personnellement, j'ai fait des choses extrêmement gênantes et destructrices dans des "périodes hautes".
 
Lorsqu'on est cliniquement déprimé, on a des crises de panique, peu ou pas d'énergie, et des pensées suicidaires. Une personne sur sept atteinte de maniaco-dépression non traitée se suicidera. Et un pour cent de la population est atteint par cette maladie.
 
Elle peut être éprouvante pour la famille, les amis, les employeurs, et peut conduire à l'isolement, au chômage, à la perte du domicile et à la ruine.
 
Lorsque j'ai été admis au Maudsley Hospital en 1986, j'étais tellement perturbé que je ne pouvais me relier à rien ni à personne autour de moi. Tout ce que je pouvais faire, c'était de rester étendu à plat-ventre, les poings serrés sur mon visage. Je crois que je me débats contre cette maladie depuis beaucoup plus de temps que je n'aimerais le croire. Mais étant membre d'une profession où c'est un atout d'être un peu fou, mes changements d'humeur ont été tolérés beaucoup plus volontiers que si j'avais travaillé dans une banque ou une école. Et c'est mon succès qui me donne le courage de reconnaître publiquement que j'ai cette maladie, afin d'encourager les autres.
 
Elle ne m'a pas empêché de travailler et de mener une vie bien remplie et réussie. C'est une maladie qui peut être traitée, contrôlée, et entre deux accès les gens vont bien.
 
Si quelque chose dans tout cela vous semble familier, prenez un rendez-vous avec votre généraliste, et contactez l'Association contre la Maniaco-Dépression. C'est l'Organisation nationale d'entraide pour les maniaco-dépressifs. C'est une organisation remarquable, car ce sont en grande partie des gens dans la même situation qui la font fonctionner, par conséquent, ils savent vraiment comment aider. Il y a 116 groupes dans le Royaume-Uni qui peuvent offrir un soutien, des informations, de la documentation, et la possibilité de rencontrer des personnes dans une situation similaire. Vous vous ferez des amis et apprendrez à mieux connaître la maladie dans votre groupe d'entraide. Mais l'oeuvre veut mettre sur pied beaucoup plus de groupes. C'est un excellent moyen d'aider les gens à s'aider eux-mêmes et à aider les autres.
 
Mettre sur pied et faire fonctionner un groupe coûte presque 500 livres par an. Votre donation peut constituer une contribution significative à ce travail. Vous pouvez faire une donation en utilisant les principales cartes de crédit maintenant ou écrire à l'Association. (adresse).
 
Merci.
"Of all ruins that of a noble mind is the most deplorable."
Arthur Conan Doyle
LE CATALYSEUR
 
Après le décès de sa femme en Août 1985, Jeremy s'immergea de nouveau dans son travail pour tenter d'échapper à son chagrin. Malheureusement, ce dernier était loin d'être vaincu. Il faudrait négocier avec lui. Il ne devrait pas être différé ou nié.  Comme Jeremy l'avoua plus tard à sa compagne, Linda Pritchard, "Ne soyez pas trop courageuse. Le courage est une belle chose en certaines occasions, mais quelquefois il peut être une chose dangereuse. Garder le sourire aux lèvres n'est pas toujours le mieux". Peine et colère non résolues, aggravées par le surmenage et l'épuisement des longues journées de tournage et des nuits solitaires dans des chambres d'hôtel, furent dévastatrices.
 
Les premiers épisodes du "Retour" bouclés, Jeremy s'écroula et sombra dans une sévère dépression. En 1986, il est transporté en ambulance à l'hôpital psychiatrique de Maudsley, Danmark Hill, à Londres. Il passa les premières semaines, allongé sur son lit, sans pouvoir rien faire d'autre. Plus tard Jeremy disait que son monde "était devenu blanc" "went white" et que tout ce qu'il pouvait faire, était de "rester immobile les poings serrés contre son visage". Son hospitalisation dura dix semaines et Jeremy eut peur de ne plus jamais être capable d'exercer son métier. Très diminué par le traitement, il avait du mal à se concentrer et à s'exprimer correctement. Edward Hardwicke, venu lui rendre visite, eut le coeur serré en le voyant dans cet état. David qui aimait et admirait énormément son père, fut si bouleversé, que Jeremy se jura de ne plus infliger de peine à quiconque. Il trouva force et volonté pour se remettre assez rapidement. Jeremy ne voulait plus jamais risquer sa santé mentale pour ce satané Holmes : "Va te faire fiche, Holmes!"
 
Pourtant dès sa sortie, il s'est immédiatement rendu sur le tournage du "Signe des Quatre". Et, incroyablement, il allait triompher plus tard sur scène dans "Le Secret de Sherlock Holmes".
 

LE CONSTAT CLINIQUE
 
Rétrospectivement, il semble clair que Jeremy présentait le profil d'un maniaco dépressif. La description des symptômes cliniques correspond parfaitement à ceux qu'il éprouva : "Vos sensations peuvent devenir si intenses qu'elles prennent complètement le dessus, et que vous perdez contact avec le monde réel. La période "maniaque" habituellement est l'épisode qui doit conduire la personne à être hospitalisée.
 
Durant cette période, vous pouvez vous sentir très "haut". L'euphorie peut ne pas être évidente à ceux qui ne vous connaissent pas bien, mais les amis et les êtres chers arrivent à la reconnaître comme étant inhabituelle ou typique de la phase de manie. Vos paroles et vos pensées semblent défiler à grande vitesse, si vite qu'il est difficile de les comprendre. L'estime de soi peut remonter en flèche, souvent jusqu'à la folie des grandeurs. Vous vous sentez capable d'assumer plus d'activités que vous ne le pourriez raisonnablement. Et si ces activités sont vouées à l'échec, une grande irritabilité peut se produire. Vous pouvez avoir une incapacité à juger les conséquences de vos actes, qui se manifestent par des folies d'achat, une activité sexuelle destructrice, des décisions professionnelles déraisonnables, ou une façon de conduire imprudente. Vous pouvez changer d'humeur fréquemment, passer du rire aux larmes, et il peut se produire des délires et des hallucinations".
 

LES SIGNES AVANT-COUREURS
 
La dépression de Jeremy ne s'avéra pas être un simple état temporaire, mais la manifestation extrême du désordre bipolaire  dont il souffrait. La maladie, restée larvée en lui, évoluait sournoisement. Quand ses défenses s'écroulèrent face aux évènements stressants et douloureux de sa vie, elle prit le dessus. Cette révélation lui causa un choc. Jeremy réalisa avec effroi qu'il lui avait été impossible de s'en rendre compte et qu'il avait été malade peut être depuis toujours. De même les symptômes – déprimes alternant avec pics euphoriques – avaient été mis sur le compte de son tempérament d'artiste.
 
Après introspection, il réalisa  que son hyperactivité, ses nuits sans sommeil, son esprit constamment en ébullition, ses variations d'humeur... étaient le fait de sa pathologie.
 
Il semble que les premiers signes de ses troubles se soient manifestés à l'époque de la Central School of Speach and Drama. Les étudiants pouvaient le voir s'exalter sur scène pour un rien ou disparaître au beau milieu d'une soirée sans explication. Son mariage avec Anna Massey a sans doute souffert de son comportement expansif, lunatique, de son énergie inépuisable.
Au restaurant, Jeremy pouvait offrir une tournée générale au Champagne ou des fleurs à toute l'équipe de tournage. Il répliquait que tout le monde aimait les fleurs. Et il est vrai qu'on trouvait Jeremy charmant et excentrique dans le bon sens du terme, tout le monde appréciait sa fantaisie, sa générosité débordante, son entrain.
 
Mais parfois, quand il discutait sans fin avec des inconnus ou se mettait brusquement à chanter en public dans un état euphorique, les témoins de ces scènes se sentaient déconcertés. Edward Hardwicke, un peu gêné, préférait toujours s'éclipser avant que le 'cabaret' ne commence... Jeremy faisait preuve d'une grande imagination. Il s'enthousiasmait très facilement, trop parfois. Par exemple en 1988, il prétendit avec assurance, à David Stuart Davies, que la pièce 'The Secret' serait jouée en Australie, alors que son écriture n'était pas achevée... Sur scène, dans cette même pièce, il pouvait s'écarter de son texte, récitant Shakespeare en proie à ses phases de 'manie'.
 
Nous savons que sa mise en scène de 'The Tempest' n'a pas été un succès. Les critiques et le public ont été déstabilisés par l'incohérence de la réalisation, le manque de rigueur, le flou des intentions, les envolées lyriques mal maîtrisées. Un critique a employé le terme de "regard de fou" en décrivant la prestation de Jeremy... Dans son rôle de 'Macbeth', il apparaît dans certaines scènes comme illuminé par un délire intérieur, fébrile, exalté. Ce jeu sublimé, hors norme, exerce d'ailleurs sur le spectateur un véritable envoûtement, une fascination que tous les fans de Jeremy subissent avec délice !
 
LE TROUBLE BIPOLAIRE ET L'ARTISTE
 
Maniaco-dépressif célèbre, Robert Schumann oscilla toute sa vie entre périodes d’exaltation et de créativité intense, de même le peintre Garouste souffre de cette maladie. Certaines études ont suggéré une corrélation significative entre créativité et trouble bipolaire qui tend à prouver l'augmentation de la créativité. Loin d'une étude sur ce sujet (hors de mes compétences…) je voudrais simplement faire quelques remarques.
 
La maladie bipolaire se caractérise, on l'a vu, par une alternance de périodes euphoriques et actives, suivies d'épisodes dépressifs. Telles les deux faces d'un masque de l'Art théâtral : le masque du rire et le masque des pleurs. Jeremy, dans son jeu, illustre ces deux alternatives, poussées parfois jusqu'à l'extrême.
Il semble que jusqu'à la révélation de sa maladie, Jeremy ait connu principalement des phases de "haut". C'est à dire des caractéristiques "valorisantes" pour un acteur : imagination, énergie, créativité, hyperémotivité, sensibilité à fleur de peau... Jeremy a été un acteur exceptionnel. Sa maladie y est-elle pour quelque chose? Il y a au départ un don évident, un talent remarquable, beaucoup de travail et de perfectionnisme. Mais forcément, sa pathologie a eu une incidence sur son jeu d'acteur, car elle est partie intégrante de son être.
 
Nous connaissons tous la fameuse scène entre Holmes et Lestrade, à la fin des Six Napoléons. Il est exceptionnel de parvenir à un tel degré d'expressivité. La caméra en gros plan sur le visage et les yeux de Jeremy, capte les subtils changements d'expressions, les rapides bouleversements d'émotions. Magnifique séquence, qui montre aussi combien son émotivité tangible était intense et vibrante... De même dans la scène finale de Number 10, je n'ai personnellement, jamais vu un tel paroxysme d'interprétation et de maîtrise; dans Rebecca sa déclaration d'amour vous laisse suspendu à ses lèvres … Et qui mieux que Jeremy, pouvait interpréter les doubles rôles avec un tel brio, un héros aux personnalités opposées de "Mr Nightingale" ou celui du "Secret de Seagul Island". Ses idées pénétrantes lui faisaient imaginer des  personnages mieux construits pour lesquels il inventait un passé, une histoire, leur donnait chair et âme, et finalement vie à l'écran ou sur scène.
 
Tout le monde s'accorde à qualifier son interprétation de "magique", "magnétique". Bref quelque chose de différent qui transcende l'écran. Jeremy était un très grand artiste dans l'âme.  Mais il est possible que cette aura d'être exceptionnel, que tous ceux qui l'ont approché lui attribuent, se soit fondée sur cette particularité psychique. En tout cas, elle a forcément contribué  à la construction de son jeu, à l'approfondissement de ses sentiments et de leurs interprétations, à la connaissance subtile et existentielle de l'être humain. De cette maladie, il a su tirer les enseignements pour les transmettre avec plus d'émotion et de force dans chacun de ses rôles.
 

FAIRE FACE
 
La majeure partie de sa vie, Jeremy ne se sentit pas affecté par sa maladie. Il en fut tout autrement en 1986, quand il lui sembla vivre un cauchemar tout éveillé. Son esprit devenait confus, envahi d'un flot de pensées et de visions incontrôlables. Son comportement frénétique, sa logorrhée incohérente, inquiétèrent sérieusement ses proches et il dû être hospitalisé. Jeremy réalisa que sa vie était bouleversée à jamais. Il devait se reconstruire. Après chacune de ses crises maniaco-dépressives et hospitalisations, il lui fallait toujours effectuer un long travail sur lui-même pour retrouver son estime de soi et sa confiance pour faire face au monde à nouveau. Au fil du temps, les phases dépressives de Jeremy devinrent plus profondes et ses "hauts" lui faisaient perdre tout contrôle.
 
Parfois ses propos pouvaient devenir cinglants et heurter ses proches ou ses amis. Linda Pritchard et Edward Hardwicke savaient qu'ils outrepassaient sa pensée et que ce n'était plus le 'vrai' Jeremy qui s'exprimait. Revenu à la raison, il se confondait en excuses.
 
Jeremy a même pu se retrouver dans des états psychotiques, comme un jour où il errait, hagard et désorienté dans Clapham Common. Son angoisse était bien justifiée, tant il craignait ces phases 'd'absence'. Il éprouvait alors un fort sentiment de culpabilité. Comment ne pas redouter le regard et le jugement des autres, quand il ne reste aucun souvenir de sa conduite ou de ses propos? Comment continuer à vivre sachant que l'on peut sombrer dans l'incohérence?
 
Beaucoup de maniaco-dépressifs sont le siège d’un conflit entre un désir intense de se fondre dans la spiritualité et une grande angoisse à l’idée de perdre le contact avec la réalité quotidienne et les valeurs considérées comme 'normales'.
Lors d’une phase maniaque aigüe, le sujet sort de lui-même. L’esprit s’envole littéralement et le contact entre le corps et la réalité terrestre est rompu. Jeremy a ressenti ce phénomène à plusieurs reprise : "Quand j'étais désespérément malade, je quittais mon corps, peut-être pendant une heure, et m'engageais dans un plan astral …"
 
Pour être mieux enraciné dans la réalité, Jeremy avait choisi la méditation et la voie du développement spirituel. La méditation lui procurait beaucoup de réconfort. Il la pratiquait avec assiduité, assis les jambes en tailleur, les yeux clos, entouré de bougies parfumées et atteignait un degré de sérénité et de calme.
 
Sa quête de spiritualité se retrouvait dans son intérêt pour les autres sphères de notre réalité terrestre et matérielle, dans l'approche de l’être le plus profond, de l'expérience vécue du Divin. Il croyait aussi en la réincarnation.
 
Tout ce travail d'introspection lui permit de mieux appréhender sa propre vie et sa vie d'acteur. Dans son esprit, il commença à rationaliser son existence. Une partie de lui-même n'avait jamais cru en son talent d'acteur. Ce doute, cette culpabilité le suivirent toute sa vie. Cela exigea beaucoup de temps pour croire en ses capacités. Jeremy parvint à prendre du recul par rapport à son personnage de Holmes et à s'en libérer.
 
Il avoua en 1995 que Sherlock Holmes était le rôle le plus difficile qu'il ait jamais tenu. Il est la "dark side of the moon" - la face sombre d'un homme sans émotion, solitaire, désabusé et égotique, à l'opposé de son caractère sociable, généreux, enthousiaste, aimant les autres. Cette cohabitation pendant 10 ans s'était avérée dangereuse et sans doute a-t-elle contribué à détériorer son état mental et physique fragilisé.
 
Il déclara que sa maniaco-dépression lui avait permis de mieux maîtriser son interprétation, de calmer son jeu et de l'intérioriser. Jeremy fit enfin la paix avec Holmes. Hélas trop tardivement pour nous faire entrevoir ce qu'aurait pu être Holmes s'il lui avait encore prêté vie. Jeremy a toujours fait face. Il laisse à tous ceux qui le connaissaient, le souvenir d'un homme courageux, positif, professionnel, ne s'apitoyant jamais sur lui-même. "I'm fine, darling!" était son credo.
 

DES CONSÉQUENCES TRAGIQUES
 
On sait que de nombreuses personnes peuvent passer toute leur vie non diagnostiquées. L'échelle de gravité du trouble bipolaire de Jeremy a évolué d'une légère gêne passée inaperçue, à un sérieux handicap. La mort de sa femme et le rôle écrasant de Holmes ont clairement aggravé ses troubles. Jeremy dû lutter contre sa maladie les dix dernières années de sa vie. Tantôt il gagnait, tantôt elle remportait la partie.
 
La maniaco-dépression de Jeremy était sévère et l'indispensable traitement au lithium s'avéra à double tranchant. S'il réussit à mieux réguler son état mental pour lui permettre de vivre normalement, il aggrava son insuffisance cardiaque de façon irréversible. Les sels de lithium entraînent des effets secondaires, telles la rétention d'eau, la prise de poids, la perte de concentration, mais surtout peuvent être néfastes pour le cœur.
 
Chez Jeremy, les traitements prescrits pour ses deux pathologies se révélèrent à terme incompatibles. Depuis d'autres thérapeutiques sont proposées. En Février 1995, Jeremy fit ce terrible constat : "C'est une cardiomyopathie - une lente détérioration du cœur - et c'est inopérable. Le seul traitement est une transplantation cardiaque - et c'est trop dramatique, même pour moi."
Le trouble bipolaire chez Jeremy Brett