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EPISODE SUIVANT
Conan Doyle: La disparition de Lady Frances Carfax  
  L'HISTOIRE
(Décembre 1911)
En vacances dans le Lake District, Watson envoie des nouvelles épistolaires à son ami resté à Baker Street. Il lui décrit avec acuité le microcosme de l’hôtel, tandis que Holmes reconstitue les saynètes avec des figurines. Lady Frances Carfax est une femme fascinante, solitaire et excentrique, en butte aux moqueries de la petite communauté mais peu soucieuse de l'opinion d'autrui. Watson perçoit néanmoins chez elle une profonde détresse.
A plusieurs reprises, elle est bouleversée à la vue d’un ténébreux barbu, qui semble l’épier. Holmes pressent un danger imminent. Il enjoint Watson d'être vigilant jusqu'à son arrivée. Trop tard...
Le docteur découvre son ami, la mine grave, fouillant la chambre de Lady Frances. Elle a disparu ! Le mystérieux barbu se révèle être Philip Green, ancien prétendant de Lady Frances toujours épris d'elle et revenu pour faire son bonheur. Son concours est finalement le bienvenu.
La menace vient en réalité du major Shlessinger, criminel notoire qui, sous des pseudonymes divers, séduit les femmes célibataires et fortunées, en touchant la corde sensible de la religion et de la charité. Lady Frances Carfax est sa prochaine victime. Le temps presse. Quand Sherlock Holmes aura enfin trouvé la solution, sera t-il encore temps de la sauver d'une mort imminente ?
PHOTOS DE PRESSE ET DE TOURNAGE
LIEUX DE TOURNAGE
Dans la nouvelle de Conan Doyle, Holmes envoie Watson à Lausanne à la recherche de Lady Frances Carfax disparue après la visite d'un ténébreux personnage.
Pour des raisons budgétaires, l'équipe ne pouvait pas tourner le téléfilm en Suisse où se déroule la majeure partie l'histoire. Le script fut ainsi modifié pour que Watson prenne ses vacances dans le Lake District. Cette magnifique région de montagnes et de lacs est un parc national très touristique réputé situé dans le Cumbrie au nord-ouest de l'Angleterre.  
L'hôtel dans lequel fut tourné le début de l'histoire est situé à Underscar, sur les rives du lac de Derwent Water, près de Keswick. Jeremy aimait particulièrement cet endroit, d'autant plus qu'une saison printanière douce et clémente rendit le tournage très agréable.
(voir photos de tournage)
La scène de la banque - Oxford & Lombard Maritime Bank - a été tournée dans l'immeuble des autorités portuaires de Liverpool.
ALBUM PHOTOS DE L'ÉPISODE
Lieu de tournage : Lake District National Park
La Disparition de Lady Francès Carfax
The Disappearance of Lady Frances Carfax
Saison  3 - Épisode 1 (1991)
EPISODE  PRECEDENT
Producteur : June Wyndham-Davies, Michael Cox
Réalisateur : John Madden
Scénariste : Trevor R. Bowen
Décorateur : Chris Wilkinson
Musique : Patrick Gowers
27ème épisode tourné
1ère diffusion : Angleterre: 21 fév. 1991 - ITV Network (27ème épisode diffusé); Etats Unis: 19 dec. 1991 - WGHB; France: 9 avril 1991 - FR3 (28ème épisode diffusé)
Durée: 51 min 55 sec
WATSON PASSE A L'ACTION
Dès le début de l'épisode, le contraste est marqué entre les deux compères : le silence de Holmes et la narration de Watson; la réflexion et l'action; la réclusion et les grands espaces; la solitude et la compagnie. Malgré l'éloignement, ils restent très proches et complices, car cette opposition marque également une complémentarité. Le duo forme la tête et les jambes en quelque sorte !
Dans cet épisode, Holmes étant moins actif, Watson prend le relais. Il s'investit dans l'enquête,  prend des décisions, se montre énergique, parfois impulsif, quitte à regretter ensuite sa conduite. Pour une rare fois, le placide docteur perd son sang-froid en bondissant sur le barbu dans la banque. Dès son séjour à l'hôtel, Watson dévoile un aspect plus agressif de sa personnalité et se révèle même vindicatif au cimetière, lorsqu'il n'hésite pas à tirer sur le major Schlessinger. Ses réactions, très humaines, s'expliquent, car il s'est lié d'amitié avec Lady Frances et se sent personnellement impliqué dans sa disparition. D'où son impatience quand il précipite les événements et se pose en contradicteur avec Holmes. Le détective garde le recul nécessaire pour appréhender la vérité.
ÉCHEC ET MAT
La réalisation est originale et très soignée. L'idée du parallèle entre les événements vécus par Watson et leur reconstitution en saynètes avec des pièces d'échiquier par Holmes est excellente.
Avec une constante recherche d'esthétisme, la caméra filme avec virtuosité ces superbes moments, nous montrant la pipe fumante, le ballet des figurines,  le jeu de gros plans sur les mains et le visage soucieux du détective.
Jeremy joue avec maestria, tout en finesse et en retenue. Silencieux et concentré, sa première réplique n'intervient qu'au bout de huit minutes. Son jeu sobre, sa gestuelle étudiée, sa présence, apportent beaucoup d'intensité à ces scènes.
David Suart Davies assista au tournage d'une de ces séquences dans les studios de Manchester. Il raconta qu'une matinée entière fut consacrée à une seule et courte scène de vingt secondes.
Jeremy devait faire tomber une figurine de la cheminée sur des journaux éparpillés sur le sol, dans une position bien particulière, afin que son attention soit attirée par un gros titre. La statuette figurant Lady Frances devait chuter sur l'article de la tragédie d'Almeria sans cacher le titre. Il n'y avait aucun dialogue.
Pour toutes sortes de raisons – mauvais son, ombres mal placées, mauvaise position de la figurine, etc - Jeremy recommença cette même scène, avec les mêmes gestes, encore et encore, pendant plus de deux heures. Il le fit de bonne grâce avec humour, toujours souriant et sans jamais perdre patience jusqu'à la bonne prise !
UNE PSYCHÉ FRAGILE
Après 18 mois d'interruption, le tournage des nouveaux épisodes des Archives de Sherlock Holmes reprit au printemps 1990. Les deux acteurs avaient fait une pause bien méritée après la pièce " The Secret of Sherlock Holmes": un an de représentations au Wyndham's Theatre ( Octobre 1988- Octobre 1989) suivi de trois mois en tournée.
Pour ce premier épisode, Jeremy eut, selon son partenaire, un peu de mal à réinvestir son personnage face à la caméra.
A peine sorti d'une hospitalisation, Jeremy souffrait toujours de sa maniaco-dépression et Edward Hardwicke remarqua qu'il n'était plus lui-même, mais abattu et sous l'emprise des médicaments : "Je ne l'avais jamais vu aussi hésitant et si peu sûr de lui pendant les dix premiers jours de répétition, préoccupé par ses lignes et la façon de les dire. Son débit était habituellement celui d'une mitrailleuse, il devait se sentir absolument parfait avec les mots, et ce fut la seule fois où je le vis batailler. Mais au final il fut excellent. Dès que le tournage commença, il était en forme. Plus tard, il me raconta qu'il avait été malade et 'vraiment très bas'."  
De ce fait, le Holmes de Jeremy est plus introverti et sombre, en résonance avec ses propres problèmes. En peine de ses remarquables capacités, Holmes semble angoissé et abattu.
Doutant de lui-même, culpabilisant, Holmes révèle sa psychologie fragile et dépressive, en particulier dans les dernières scènes. Il confie à Watson : ‘‘Je n’avais encore jamais souffert d’une telle éclipse de mes facultés" et craint même de les avoir définitivement perdues.
UNE TÂCHE ARDUE
Adapter de bonnes histoires devenait problématique après la diffusion des 26 épisodes précédents. Les meilleures étaient déjà tournées et Michael Cox connut beaucoup de difficultés particulièrement pour "La disparition de Lady Frances Carfax" et "Le Mystère de l'anthropoïde".
Pour pallier la faiblesse du scénario, Trevor Bowen s'autorisa de grandes libertés avec l'œuvre originale et les personnages : début différent, changements de lieux, dénouement tragique. Il en résulte un épisode de qualité, très esthétique et mystérieux, mais manquant parfois de rythme. Au départ, avec la beauté des paysages, l'ambiance de vacances, le soin porté aux costumes et à la reconstitution, l'histoire que l'on nous raconte paraît belle, avant de sombrer dans une intrigue sordide, où l'on retrouve le thème doylien de la femme en proie à la convoitise et à la cupidité masculines.
Cheryl Campbell, l'actrice qui joue Lady Frances Carfax, figure au générique de plusieurs séries : Miss Marple, Inspecteur Morse, Inspecteur Barnaby. Elle a également tourné aux côtés de David Suchet dans The Secret Agent (1992) et de Christophe Lambert dans Greystoke (1984). Elle joue ici une suffragette fragile mais déterminée. Prisonnière de ses propres principes et de sa classe, sa détresse est touchante et le scénario lui réserve un sort bien plus tragique que dans la nouvelle doylienne.
Jeremy Brett ...  Sherlock Holmes
Edward Hardwicke ...  Dr. John Watson
Cheryl Campbell ...  Lady Frances Carfax
Michael Jayston ...  The Earl of Rufton
Julian Curry ...  Albert Shlessinger
Jack Klaff ...  Philip Green
Mary Cunningham ...  Miss Calder
Rosalie Williams ...  Mrs. Hudson
ÉCHOS DE TOURNAGE
De très bonnes scènes accélèrent le rythme jusqu'à la fin, comme celle de la banque, avec l'altercation de Watson et du barbu et la poursuite de Holmes où l'équipe a superbement bien tiré parti de l'architecture de la rotonde et du jeu d'escaliers, ou la scène qui montre les deux compères intervenant en francs-tireurs pour perquisitionner au domicile de Schlessinger, ou enfin la course-poursuite contre le temps dans le cimetière pour sauver Lady Frances Carfax de la tombe.
 
Dans cette histoire complexe est introduit pour la première fois l'aspect visionnaire de Holmes (repris dans Le Mystère de Glavon Manor ou Le Vampire de Lamberley) avec l'utilisation des coïncidences qui apportent finalement la solution au détective, davantage que sa propre réflexion. Ces concours de circonstances s'avèrent essentiels à l'enquête.
Après 18 mois d'interruption, le tournage des nouveaux épisodes des Archives de Sherlock Holmes reprit au printemps 1990. Les deux acteurs avaient fait une pause bien méritée après la pièce " The Secret of Sherlock Holmes": un an de représentations au Wyndham's Theatre ( Octobre 1988- Octobre 1989) suivi de trois mois en tournée.
Les Archives de Sherlock Holmes (1991–1993)
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