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Conan Doyle: L'homme qui grimpait
Producteur :June Wyndham-Davies, Michael Cox
Réalisateur :Tim Sullivan
Scénariste :Robin Chapman
Décorateur :Paul Rowan
Musique :Patrick Gowers
32ème épisode tourné
1ère diffusion : Angleterre: 28 mars 1991 - ITV Network (32ème épisode diffusé); Etats Unis: 21 nov. 1991 - WGHB; France: 15 avril 1991 - FR3 (32ème épisode diffusé)
Durée: 52 min 10 sec
Le Mystère de l'Anthropoïde
The Creeping Man
Saison  3 - Épisode 6 (1991)
Heureusement Holmes se livre à ses brillants exercices de déduction et de clairvoyance. Sa ténacité et son instinct du danger lui permettent de résoudre l'affaire. Seules la logique holmésienne impeccable et la finesse psychologique, rendent explicable l'incompréhensible. Dans cette sombre histoire, on trouve quelques belles scènes. Séquences observation et déduction, lorsque Holmes se sert de sa montre comme d'un miroir pour déchiffrer les mots sur le buvard de Presbury, fait de savants calculs de dates, ou quand, plongé en pleine nuit dans des lectures scientifiques, il réalise ce qui se passe. Séquences humour grinçant spécifique à Holmes lorsqu'il 'invite' Watson à Baker Street : "Venez immédiatement si possible. Si impossible venez quand même" ou humour décalé dans les rapports entre un Holmes intransigeant et un Watson exaspéré. Humour virant au comique dans la boutique de Dorak, ou plus léger avec le petit automate qui reprend le générique de fin. Comme dans Le Mystère de Shoscombe, un chien joue un rôle essentiel, se montrant très utile dans l'enquête. Pour le détective, le chien est le reflet d'une vie familiale et il ne commet jamais d'erreur.
UNE HISTOIRE SINGULIÈRE
Dès la scène d'ouverture, nous plongeons dans une ambiance ténébreuse et étrange. L'ombre d'une créature court dans la nuit noire au milieu d'un parc, un chien aboie fou de rage ou de frayeur ? Soudain une silhouette grimaçante se dessine dans le cadre d'une fenêtre, tirant du sommeil une jeune fille qui hurle de terreur. Nous semblons loin des enquêtes classiques du détective, et effectivement cette histoire est assez étonnante. Michael Cox retint finalement le scénario de Robin Chapman, pour s'attaquer à cette œuvre difficile. Il propose à Sherlock Holmes un puzzle concernant l'identité de la créature qui terrifie Edith et les vols de singes aux zoos et le détective doit finalement établir un diagnostic. Mais le contexte est inquiétant et sordide : trafic d'animaux, expérimentations cruelles et mutilations, violence, dérives de la vanité et de l'âme humaine. Les comportements et les propos des personnages rendent l'ambiance générale plus violente qu'à l'accoutumée. Holmes et Watson se chamaillent sur un ton acerbe, le professeur est grossier et insultant, Watson molesté et injurié par les malfrats de l'East End et traité de 'gros lard' ! Tout le monde semble sur les nerfs.
Jeremy Brett ...  Sherlock Holmes
Edward Hardwicke ...  Dr. John Watson
Charles Kay ...  Professor Presbury
Adrian Lukis ...  Jack Bennett
Sarah Woodward ...  Edith Presbury
Anna Mazzotti ...  Alice Morphy
Peter Guinness ...  Wilcox
Steve Swinscoe ...  Jenkins
Colin Jeavons ...  Inspector Lestrade
ÉCHOS DE TOURNAGE
Jeremy retrouve dans ce téléfilm son ami de longue date Charles Kay, qui tient le rôle du professeur Presbury. Tous deux se connaissaient depuis leurs débuts. Comme Jeremy, Charles Kay rallia la National Theatre Company de Laurence Olivier, où ils jouèrent parfois ensemble, par exemple dans la production avant-gardiste de 'As You Like It' (Comme il vous plaira) de Shakespeare en 1967, dans 'Love's Labour's Lost' (Peines d'amour perdues) en 1968. Ils se retrouvèrent également à l'écran dans 'The Wild and the Willing' (1962) (Tibbs) et dans les téléfilms 'The Merchant of Venice' (1973) (Prince d'Aragon) et 'The Prodigal Daughter' (1975) (Père Veron).
Sarah Woodward est la fille d'Edward Woodward, qui joua Sherlock Holmes dans le téléfilm La Main de l'Assassin en 1990. Il interpréta également en 1968 le rôle de John Mason dans Shoscombe Old Place dans la série The Cases of Sherlock Holmes, avec Peter Cushing en Holmes et Nigel Stock en Watson.
Les Archives de Sherlock Holmes (1991–1993)
L'HISTOIRE
(Mars 1923)
Sherlock Holmes prend très au sérieux la mésaventure qui est arrivée à Edith Presbury. Elle a été terrorisée en pleine nuit par l'apparition d'une mystérieuse créature à sa fenêtre  pourtant inaccessible. Son père, un éminent professeur de physiologie, ne croie pas un mot de son histoire et son fiancé, secrétaire du professeur, Trevor Bennett, reste dubitatif. Pourtant le comportement de Roy, le chien de la maison, a changé et il a fallu l’enfermer. C'est ce qui intrigue le plus le détective. Pourquoi le chien s’est-il attaqué à son maître à des moments bien particuliers ? Presbury lui non plus n'est plus le même depuis ses fiançailles avec la jeune Alice Morphy. Plus dynamique et énergique, il devient également irascible et violent. Trevor Benett est très intrigué par des petites boîtes qu'il reçoit régulièrement. Que contiennent-elles de si spécial ? Holmes remonte la piste grâce à un correspondant secret du professeur Dorak et fait le lien avec le vol de plusieurs singes au zoo de Londres. L’explication du mystère révèlera une vérité délétère. L'instinct de Roy pressent une menace imminente.
DÉRIVES ET LIMITES
Au fil de cette saison, la modernité fait son apparition et la société victorienne entre dans le 20ème siècle. Les épisodes précédents nous ont montré les premières voitures à moteur, le téléphone, le phonographe (L'Énigme du pont de Thor, L'illustre client) dans le cadre du capitalisme galopant et de la révolution industrielle.  Ce dernier téléfilm évoque les prémices de la science et déjà ses premières dérives. Le côté pseudo-scientifique de l'intrigue, les croyances positivistes reflètent le climat troublé d'une époque. On atteint aussi les limites du scénario, avec cette histoire irréaliste qui flirte avec le fantastique. Mais n'oublions pas l'attirance de Conan Doyle pour le surnaturel et l'étrange, sa culture scientifique, sa curiosité inlassable, son imagination fertile. C'est l'époque de la publication de "L'Etrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde"  laissant entendre que le démon pouvait s’emparer des membres les plus honorables de la société, tandis que la doctrine de l’évolution de Darwin ébranlait les certitudes religieuses et morales. Le professeur s’inocule le sérum de l’anthropoïde, extrait de testicules de singes, promesse de régénérescence et de virilité et en subit les effets secondaires. Jeunesse éternelle, sexe, virilité à tout prix, recherche de puissance : ces aspirations ne sont pas nouvelles, leurs dérives non plus, et elles restent malheureusement d'actualité. Mais quel triste résultat pour celui qui veut s'élever au dessus de Dame nature !
UN ŒUF DUR A AVALER !
La fidélité au Canon a toujours été la préoccupation essentielle de Jeremy Brett. Sa gestuelle était parfois théâtrale à cause de la difficulté de jouer "plus à l'étroit" pour le format télévisuel après un an passé sur la scène théâtrale dans la pièce de Jeremy Paul "The Secret of Sherlock Holmes" ou à cause d'un manque de direction ferme pour le canaliser.
 
Dans cet épisode, Jeremy regretta d'avoir cédé au réalisateur en tournant la séquence dans laquelle Holmes écrase sa cigarette dans son œuf à la coque. Il trouvait ce geste totalement inapproprié, choquant et indigne de la part du Maître détective, et regretta toujours de l'avoir fait.
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