LA VISION DE L'ACTEUR
Paradoxalement, les déclarations publiques de Jeremy à la presse durant le tournage, témoignaient de son réel intérêt pour le film. Toujours curieux d'aller plus loin dans l'exploration de son personnage, il déclara à "The Detective Magazine" que Glavon Manor constituait un point de départ : "Nous évoluons dans un espace dans lequel nous n'avons jamais été auparavant.
A présent Holmes imagine le futur au moment même où il étudie réellement un cas. Cela devient vraiment passionnant. Je ne sais pas ce que les Doyliens penseront de cela, mais c'est tellement excitant."
Pendant des années, Jeremy s'était considéré comme un Doylien, luttant pour rester fidèle au détective et aux intrigues créés par l'auteur. L'acteur savait fort bien ce que les Doyliens penseraient de ce scénario si incongru et si bizarre : ce que lui-même, dans le fond de son cœur, pensait aussi.
Dans les derniers mois de sa vie, quand il en parla avec David Stuart Davies, il exprima tout simplement par une énorme grimace sa véritable opinion sur le film. Mais, au moment du tournage, il était dans une période d'euphorie, de "manic high". Il était ravi d'interpréter Holmes à nouveau et déterminé à étudier plus à fond le psychisme du personnage. Il avait aussi très envie de remonter sur scène et abreuvait chaque jour Jeremy Paul de nouveaux projets. Paul disait : "J'écoute Jeremy et je prends des notes. Je ne veux pas le décourager, mais rien ne sortira de tout cela".