" When I was a child " (PDF) et traduction française (1990)
Playing the Dane - Jeremy Brett sur Youtube
Berkswell (en anglais)
La famille Huggins
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Betty était une femme remarquable, admirée et aimée de tous. Irlandaise Quaker, elle faisait preuve d'un esprit libre, d'une immense gentillesse et d'une grande générosité, qualités dont hérita Jeremy. Son dévouement envers les autres était connu dans toute la région de Berkswell. Elle participa activement aux œuvres de la Croix Rouge pendant la Deuxième Guerre Mondiale, et à la défense de la cause féminine, en présidant l'Institut des Femmes de Berkswell.
 
Après le bombardement de Coventry, madame Huggins recueillit chez elle les réfugiés, parfois plus de quarante membres d'une même famille ! The Grange hébergeait des bohémiens, des vagabonds. Toute personne dans le besoin pouvait y trouver le gîte et le couvert, de quoi se laver et se vêtir.
 
Bien que la maison soit rarement tranquille et Bunny très occupée, elle était une mère aimante, consacrant du temps à ses enfants. A leur écoute, elle les encourageait à suivre leurs rêves et poussa Jeremy à devenir acteur. Jeremy adorait sa mère, en la perdant il perdait l'être qu'il chérissait le plus et son plus fidèle soutien dans la vie.
Dans les faits, les actes de Jeremy révélèrent son attachement profond et son admiration envers son père. En interprétant "The Good Soldier" à la télévision en 1981, Jeremy s'était inspiré des expériences paternelles de la guerre. Il lui dédia également son rôle de "Willie Tatham" dans la pièce "Aren’t We All ?" en 1985.
 
Jeremy tenait son père en haute estime, il conserva précieusement les médailles militaires de cet officier héroïque après son décès en 1965.
 
En 1989, Jeremy et deux de ses frères retournèrent dans leur ville natale de Berkswell pour la cérémonie du 50ème anniversaire du 120ème régiment du Colonel Huggins. Jeremy lui rendit hommage et lut un texte très émouvant lors du service religieux.
 
Le producteur, Michael Cox, écrivit que Jeremy n’était pas amateur de musique allemande, parce qu'elle lui rappelait trop cruellement les souffrances de son père qui fut gazé pendant la Grande Guerre. Enfin en novembre 1995, pendant la cérémonie du souvenir de la mort de Jeremy, son frère aîné le Révérend John Huggins révéla que son cadet avait pris seul la responsabilité de s'occuper de leur vieux père malade jusqu'à son décès.
 
En octobre 1994, dans le documentaire TV de BBC2  "Shakespeare: Playing the Dane", Jeremy raconta qu'il avait canalisé toute sa colère refoulée depuis la mort de sa mère en jouant Hamlet :
 
".J’étais physiquement brutal avec ma 'mère' [de théâtre]. J’étais révolté à cette époque. Ma propre mère avait été tuée sauvagement dans un accident de voiture en 1959. Et j’étais très en colère à cause de ça, parce que mon fils n’avait que trois mois quand elle est morte. Il y avait de la colère en moi et je pense qu'elle ressortait. Je me sentais trahi; ma mère avait été injustement frappée. Je pense que la rage que je ressentais était perceptible."
Sa mère
 
Elizabeth (Betty ou Bunny) Edith Cadbury Butler Huggins est née le 9 Novemre 1903 à Bromsgrove, Worcestershire. Héritière de la famille Cadbury, mondialement connue pour ses chocolats, elle était la fille d'Arnold Ernest Butler et Edith (Cadbury) Butller. Elle mourut tragiquement le 10 Novembre 1959 dans un accident de voiture sur Dinas Mawddwy-Dolgellau Road à Merioneth South, Merionethshire au Pays de Galles. Jeremy avait 26 ans.
 
Son  père
 
Lieutenant-Colonel Henry William (Bill) Huggins, DSO, MC, DL est né en 1890 et décédé en 1965 de problèmes cardiaques. Il s'est illustré pendant la Première Guerre Mondiale. Il fut décoré de la Military Cross et de la Distinguished Service Orders et promu au rang de Lieutenant Colonel au début de la Deuxième Guerre Mondiale.
"Ma mère avait ce don extraordinaire pour nous permettre de nous épanouir. Elle n'était pas uniquement ma mère, elle s'appelait Elizabeth, et elle avait ouvert les portes et les fenêtres de son âme. C'est la seule façon dont je puisse la décrire. Tout le monde allait vers elle. Elle était comme une lumière qui dégage une grande chaleur." (1985). "J'ai eu une mère étonnante qui avait l'habitude de nous dire : "Je ne veux pas que vous fassiez quelque chose avant que ce soit plus fort que vous, ou que vous soyez sûrs de vouloir le faire". Alors, quand mon père rentrait à la maison et s'exclamait : "Pour l'amour de Dieu, laisse ces garçons tranquilles !" ma mère répondait : "Pas avant qu'ils sachent ce qu'ils veulent."
 
“Je suis un rebelle, et c'est parce que ma mère m'a donné cette liberté et cette confiance."
 
"Pendant un temps, j'aurais aimé être un soldat pour l'amour de mon père, mais après un rhumatisme articulaire aigu à seize ans, je n'ai jamais vu aucune sorte de service militaire. Je ne pense pas que mes parents savaient comment j'allais tourner. Lorsque j'ai dit que je voulais être un acteur, ce fut la fin. Ce fut une grande déception pour mon père. " "Avec le recul, je suis très fier de ce que mes parents ont réalisé. Ils ont fait d'énormes  sacrifices."
Betty et Bill s'étaient rencontrés à Birmingham dans une réunion Quaker (chrétiens protestants aux mœurs austères prônant l'esprit de charité et le pacifisme). Il s'épousèrent en 1923 à Londres.
 
D'un tempérament plutôt colérique, mais aimé et respecté de tous, Bill avait pris la direction de l'usine de fabrication de tubes en laiton familiale, dès la fin de la guerre. Après la naissance de leurs trois premiers fils, John Henry, Michael William et Patrick (qui deviendront respectivement : pasteur, peintre et agriculteur) la famille déménage à Berkswell Grange en 1929.
 
Le petit dernier Peter Jeremy vit le jour dans ce manoir du 17ème siècle à quelques kilomètres de Coventry, Berkswell Grange. Son père avait plusieurs passions qu'il fit partager à ses enfants, en particulier le tir à l'arc et l'équitation.
 
A la mort du Colonel en 1965, une plaque commémorative fut posée en sa mémoire et celle de sa femme dans la chapelle de l'église de Berkswell.
Dans le passé qu'il imagina pour Sherlock Holmes, Jeremy mit beaucoup de sa propre jeunesse. Comme lui, le détective aimait chanter et faisait partie d’une chorale.
 
On s'est interrogé sur le portrait en termes peu flatteurs qu'il fit du père du détective. Etait-ce réellement ainsi qu'il considérait son propre père ? Certes, père et fils avaient des désaccords. Bill Huggins réprouvait le choix de carrière de son fils. Il trouvait le métier d'acteur dégradant et vulgaire et lui interdit d’utiliser leur nom de famille sur scène.
 
Pourtant son père suivait son parcours avec intérêt. Après l’avoir vu dans Hamlet en 1961, le Colonel était si fier de son fils qu'il lui demanda de reprendre son vrai nom de Huggins ! Bien sûr c'était trop tard. Jeremy fut très ému et tous deux désolés. Sa description du père de Holmes était simplement pour Jeremy une façon d'évacuer des ressentiments passés.
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